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LES DIFFICULTES DANS L’APPRENTISSAGE DU TAROT

  • Photo du rédacteur: Bernard Torchia
    Bernard Torchia
  • 1 août
  • 4 min de lecture


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COMPRENDRE CE QUI VA FREINER

 

Vous entrez dans l’univers du Tarot et plus précisément dans celui du Tarot de Marseille, c’est fascinant, riche de symboles, d’archétypes, d’histoires anciennes et de mystères profonds.

Poussé par le besoin de sens, vous commencez à chercher, à lire, à explorer. Vous vous plongez dans les livres, vous parcourez des blogs, vous regardez des vidéos et chaque ressource semble promettre une révélation.


Et pourtant, après des semaines, parfois des mois d’exploration, le sentiment qui prédomine, ce n’est pas la clarté, c’est la confusion. Plus vous avancez, plus le Tarot vous semble nébuleux. Ce qui paraissait simple au début devient un labyrinthe, les cartes, censées vous parler, vous embrouille et les interprétations se contredisent, et vous finissez par douter.

Ce malaise est normal, il fait partie du processus en réalité, vous êtes en train de traverser une zone que beaucoup rencontrent : celle de l’interprétation de l’apprentissage.

Alors, pourquoi cela arrive-t-il ? Pourquoi tant de passionnés échouent ou abandonnent ? Quels sont ces pièges invisibles ? Et surtout : comment s’en libérer ?


1. Vouloir tout savoir : le trop-plein qui noie

Le premier piège, et sans doute le plus fréquent, c’est l’envie d’aller vite, la soif de tout comprendre d’un coup. Et comme le Tarot est un carrefour entre plusieurs traditions – ésotérisme, alchimie, kabbale, psychologie, mythologie – il est facile de se perdre.

On découvre qu’une seule carte peut se lire de mille manières :

  • À travers les éléments (feu, eau, air, terre),

  • Par la symbolique,

  • En lien avec les archétypes de Jung,

Et chaque auteur, chaque école de pensée, propose sa propre interprétation, ce qui provoque une sorte de confusion. On veut tout savoir, tout intégrer. On collectionne les livres, les grilles de lecture, les lexiques. On multiplie les points de vue.

Mais cette accumulation mène à l’asphyxie et à force d’amasser des couches d’analyse, on perd la carte elle-même, on oublie de la regarder, on oublie de l’écouter. Elle devient un concept, une abstraction, un puzzle trop complexe.

Et alors vient le vertige : « Plus j’apprends, moins je comprends. », ce que l’on pensait accessible devient distant, flou, et à ce moment-là, on peut avoir envie de tout arrêter, c’est le découragement ou la saturation.


2. L’intuition mise de côté : une perte de lien

À trop vouloir comprendre avec la tête, on oublie d’écouter l’intuition.

L’intuition, ce n’est pas une lubie ésotérique, c’est une fonction naturelle de l’esprit humain. Elle est là, mais elle est silencieuse, elle ne crie pas elle ne s’impose pas elle chuchote, et pour l’entendre, il faut lui faire de la place.

Or, dans l’apprentissage du Tarot, beaucoup cherchent à tout valider par la logique. Ils veulent des certitudes, des garanties. Ils veulent que chaque carte ait un sens fixe, universel, comme une équation, mais le Tarot n’est pas un système mathématique, c’est un langage symbolique. Et ce langage parle d’abord à l’inconscient, pas à la raison.

L’intuition n’est pas ennemie de la connaissance. Mais elle doit en être la guide. Le mental doit servir l’intuition, pas l’inverse. Sinon, l’interprétation devient froide, mécanique, figée.

Imaginez un funambule. Il marche sur un fil. S’il commence à douter, à trop réfléchir à chacun de ses pas, il tombe. L’intuition, c’est ce funambule. Elle a besoin de confiance, de silence, de stabilité intérieure.


3. La peur de se tromper : un frein puissant

Autre obstacle majeur : la peur, peur de mal interpréter, peur de s’embrouiller dans sa vision, peur de ne pas être « juste » ou d’être mal aligné.

Cette peur est liée à notre éducation, depuis l’enfance, on nous apprend qu’il y a des bonnes réponses et des mauvaises que se tromper, c’est mal, qu’il faut prouver ce que l’on affirme.

Mais le Tarot fonctionne autrement, il n’attend pas de nous que nous soyons infaillibles, il nous propose une expérience, une rencontre avec des images, des histoires, des symboles et ce qui compte, ce n’est pas d’avoir « raison », c’est de ressentir, de comprendre ce que cette carte, dans ce tirage, vous dit à vous, ici et maintenant.

Accepter cette liberté, c’est s’émanciper, c’est commencer à écouter ce qui monte, sans vouloir immédiatement tout contrôler. Oui, vous ferez des erreurs, c’est inévitable, mais chaque erreur est une étape.


4. Ne pas savoir interpréter : un manque de direction

Autre piège courant : l’absence de structure. On regarde les cartes, on les ressent, on les comprend plus ou moins, mais on ne sait pas comment formuler une interprétation, par quoi commencer ou quelle direction suivre.

Souvent, cette difficulté vient d’une approche trop figée. On apprend les significations par cœur, on suit des modèles de tirage standards et quand une situation réelle ne rentre pas dans ces cadres, tout se bloque.

Le Tarot, pourtant, est vivant, il s’adapte, chaque tirage est unique, cchaque combinaison de cartes ouvre une perspective nouvelle. Il faut donc apprendre à écouter ce dialogue entre les cartes, observer les associations et ressentir les tensions, les appuis, les contrastes.

Une carte seule ne dit pas grand-chose, mais placée à côté d’une autre, elle se transforme. C’est la relation entre les cartes qui donne du sens, et pour cela, il faut apprendre à observer, patiemment, à faire confiance à ce qui émerge.


Alors, comment sortir de ces pièges ?

Commencez simplement : une carte, une image, un ressenti.

Avant de vouloir interpréter, observez. Que voyez-vous ? Que ressentez-vous ? Quelle émotion naît en vous ? Quelle histoire vient spontanément ?

Le Tarot est un miroir, il ne vous donne pas des réponses toutes faites, il reflète votre monde intérieur et ce monde-là, vous seul pouvez l’explorer.

Laissez-vous guider, prenez le temps, revenez aux cartes comme on revient à un ami. Écoutez-les, regardez-les et par-dessus tout : faites confiance à ce que vous percevez, vous verrez, le Tarot finira par parler, mais à sa façon, à son rythme et surtout : dans votre langage.

A RETENIR LORSQUE L’ON COMMENCE AVEC LE TAROT

·       Trop de savoir tue le sens.

·       Trop d’analyse affaiblit l’intuition.

·       Trop de peur empêche l’élan.

·       Trop de méthode bloque l’essentiel.

Revenez au centre - À vous - Aux images - Aux émotions.

Le Tarot, avant d’être compris, se vit, ensuite, il parle.

 

 
 
 

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